partis faire un tour...

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Népal - Tibet

Top of the world!


D'une frontière à l'autre...

Coucou tout le monde!

 

Après un réveil aux aurores, un réceptionniste endormi, un chauffeur de taxi en retard, des agents de sécurité paranoïaques, une météo népalaise capricieuse et donc un un avion retardé de 3h, nous posons enfin le pied à Katmandou!

 

Une fois l'avion posé, un mec visiblement habitué nous file un tuyau, en l'occurrence se grouiller pour arriver les premiers à la douane...

 

Bien évidemment, nous arrivons avec le gros du peloton, et découvrons que l'ambiance chaotique qui règne en Inde a franchi la frontière...

Dans un joyeux bordel, des centaines de touristes errent devant les bureaux des douanes pendant que quelques employés népalais tentent de rassembler le troupeau en distribuant les formulaires d'immigration.

 

Après une bonne heure et demie d'attente, nous finissons par faire une entrée triomphale et officielle au Népal, nous sommes en règle pour les 30 prochaines jours!

 

Bien évidemment, ce n'est que le début de nos aventures, et le traditionnel challenge "changer de l'argent/trouver un taxi/trouver un logement" commence.

 

La personne clé du séjour sera Ganesh, jeune népalais souriant, avec qui nous négocions un taxi, un logement et un thé.

 

C'est ainsi que nous débarquons dans le Thamel, paradis de la contrefaçon, mais également des boutiques qui sentent l'encens, des restaurants et hôtels pour tous les goûts et toutes les bourses...

 

A Delhi, la chaleur était étouffante, mais comme annoncé à l'aéroport, la météo népalaise est moins clémente : nous perdons presque 20°C après 2 heures de vol, ça pique un peu!

 

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(fini les tongs)

 

Heureusement, le quartier offre bien des manières de se réchauffer :

 

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(santé!)

 

Le Népal abritant 8 des 10 plus hauts sommets du monde (dont l'Everest), l'activité phare ici, c'est le trekking.

 

L'ami Ganesh connaissant bien son business, nous finirons rapidement par être mis en contact avec Bikash, qui bosse en tant que guide et avec qui nous partirons pour la région des Annapurnas, à l'ouest du pays.

 

De bon matin, nous partons donc à la bourre mais en bonne compagnie vers la ville de Pokhara, à environ une journée de bus de Katmandou.

 

Comme le trekking attire des milliers de touristes du monde entier, le gouvernement impose une série de permis dont la principale et unique caractéristique est de remplir les caisses...

Une fois sur place, nous nous affranchissons donc des formalités administratives en traversant la ville avec Bikash :

 

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(au pas de course!)

 

Les papiers en règle, nous passons une nuit de repos au "Yeti Hotel" (forcément!) avant d'entamer notre trek de 5 jours.

 

Le choix de l'itinéraire a été l'objet d'intenses réflexions, et nous avons fini par choisir un trajet réputé soft, où l'altitude maximale prévue est de 3200 mètres, ce que les népalais appellent une colline!

 

:)

 

Nous voilà donc partis pour une première journée assez cool :

 

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 (un dernier check point avant le pont et c'est parti!)

 

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 (la première pause, tout le monde tient la forme)

 

Après une petite marche d'environ 4 heures, nous arrivons au village de Tikedhunga, où nous passerons la nuit :

 

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 (on se sent tout de suite accueillis...)

 

 

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 (...vraiment bien accueillis!)

 

Après avoir entamé les 1ers verres de Raksi, l'alcool de riz que nous commençons à bien connaître (cf à peu près tous les articles!), nous voyons débarquer 2 taïwanais dont le guide n'est autre que Bikram, pote de Bikash, originaire du même village, et surtout d'une bonne humeur à toute épreuve.

 

Le petit groupe fait rapidement connaissance et les 2 amis ne s'étant pas vus depuis longtemps, le raksi coulera à flot ce soir là :

 

 

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 (Bikram et Bikash)

 

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(leçon de français pour Bikash qui doit bientôt venir en Europe...)


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(... ce qui intrigue fortement nos 2 compères taïwanais : Hank et Po!)



Entre 2 verres de raksi, Bikash glisse discrètement que la journée de marche du lendemain commencera par la montée de 3500 marches...

Mel s'inquiète un peu, Bikram se marre, mais rapidement tout le monde passe à autre chose et nous finissons par aller nous coucher.

 

... Le lendemain...

 

Après avoir avalé les 3500 marches dans la bonne humeur (hahaha), Mel apprécie l'intervention de la pluie sur la fin du trajet et la dernière heure de marche se déroule dans une ambiance joviale :

 

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("plus près de toi mon dieu, plus près de toi...")

 

Nous finissons par arriver à Gorephani, et après avoir enfilé des vêtements secs, nous explorons un peu le village avant d'avaler un bon repas chaud :

 

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(bonsoir Gorephani!)

 

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(un terrain de basket...)

 

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(... un ballon...)


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(... et pour tout le reste, il y a le Népal)

 

Nous sommes à environ 2800 mètres d'altitude, le froid commence à se faire sentir à la nuit tombée.

Nous ne tardons donc pas à nous mettre au lit, d'autant que le lendemain matin, le réveil est prévu à 4h30 afin de nous rendre à Poonhill, la "colline" se trouvant à 45 minutes de marche, pour observer le lever du soleil.

 

Le réveil est un peu rude, mais après une petite marche revigorante, le spectacle est vraiment chouette :

 

 

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(la belle équipe!)

 

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 (Dhaulagiri : 8167m)

 

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 :)

 

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 (Himelaya)

 

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 (heureux!)

 

Après cette petite séance photo matinale, nous sommes repartis en direction du village de Chuile à l'Est.

La météo était avec nous, les montagnes toutes plus splendides les unes que les autres, bref : une journée incroyable!

 

 

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(bim!)

 

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 (bam!)

 

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(boum!)

 

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(bucolique)

 

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(gros style!)

 

Après une journée de marche vraiment agréable et une petite averse de fin de parcours, juste pour la déconne, nous voilà arrivés à Chuile, notre étape du soir.

 

L'occasion de se détendre avec la famille qui tient la guest house, ainsi qu'avec les clients :

 

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(là, c'était juste avant de lancer la chenille)


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(avec Govinda, qui bosse comme porteur pour les taïwanais, et qui deviendra le coach de Gaël)


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(la fille du patron de la guest house, démon à mi-temps)


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(cours collectif de bataille corse, le jeune démon guette)

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(Po et Hank : chassez le naturel...)


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(en attendant le dal bhat)

 

 

Ces derniers jours, une idée commence à germer au sein de la petite troupe que nous formons avec l'équipe de Bikram...

 

Enfin, disons que Bikash et Bikram sont vraiment contents de se retrouver, qu'une histoire d'amour est en train de naître entre Govinda et Gaël et que les taïwanais sont vraiment chauds pour atteindre leur but, en l'occurrence le camp de base de l'Annapurna sud, qui culmine à 4130m d'altitude.

 

Du coup, la décision est prise : nous rejoindrons tous le village de Chhomrong, mangerons un bon gros dal bhat (riz aux lentilles), Mel nous attendra 3 jours dans une guest house près de laquelle on trouve des sources naturelles d'eau chaudes et un excellent raksi tandis que nous partirons vers le camp de base.

 

Impeccable!

 


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(bye bye Chuile!)


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(une pensée pour Camille)


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(le paysage change tout le temps)


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(quelques cultures, en terrasse forcément)


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(là, on sent qu'on est dans du haut de gamme!)



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(Mel, c'est facile, tu suis la dame...)

 

Après une nuit à Sinuwa, la nouvelle équipe se met en route vers le village de Deurali.

 

En chemin, nous constatons que le paysage devient franchement montagneux, et les sourires se dessinent de plus en plus distinctement sur les visages.

 

Que c'est bon!

 

 
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 (tout droit pendant 2 jours!)


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(petite déviation à cause des travaux)


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(pause déjeuner dans le village d'Himalaya, dans l'Himalaya!)


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(on aperçoit la Machhapuchhre, montagne sacrée de 6993m)


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 (et on aperçoit également l'Annapurna sud)

 

Le lendemain, c'est le grand jour, toute l'équipe se dirige vers le camp de base de l'Annapurna.

 

Au programme, 4 petites heures de marche avec un passage au niveau d'une zone à risque d'avalanches (que nous contournerons!) ainsi que par l'ancien camp de base du Machhapuchhre, montagne culminant à 6993m d'altitude, et considérée comme sacrée en raison des échecs des expéditions précédentes pour la gravir; le gouvernement népalais en interdit d'ailleurs l'accès à présent.

 

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(il est temps de faire un détour)

 

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(petite pause)

 

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(on approche du camp de base du Machhapuchhre)

 

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(on y est!)

 

Après avoir bu un bon thé chaud, nous repartons rapidement vers le camp de base de l'Annapurna, l'objectif final de l'équipe.

 

Nous progressons désormais en haute montagne, sur de la glace, en passant d'une minute à l'autre d'un soleil aveuglant à un vent froid.

 

Mais la nature qui nous entoure est incroyable, et c'est plus heureux que jamais que nous parcourons les derniers kilomètres.

 

Après 2 heures de marche, la sensation est intense, nous sommes arrivés :

 

 

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(namaste!)

 

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(prayer's flags)

 

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(4130!)


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(Annapurna sud : 7219m)


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 (quelle équipe!)

 

Le lendemain matin, nous nous levons tôt car le programme est plutôt chargé : redescendre en une journée jusqu'à Jinhu (1780m), le village où nous attend Mel et qui se trouve à 2 jours de marche du camp de base.

 

Grosse journée en perspective, mais les taïwanais sont pressés, et avec Mel, nous devons rejoindre Katmandou au plus vite...

 

En effet, nous avons appris pendant le trekking (merci Peter et Anne!) que la frontière pour passer au Tibet va ouvrir dans une dizaine de jours.

Quelques coups de fil plus tard, Bikash nous confirme que nous pouvons obtenir un visa de groupe, avec un délai de réponse de 10 jours justement!

Du coup il ne faut pas traîner car l'administration chinoise n'est pas connue pour sa souplesse...

 

2350 mètres de dénivelé au pas de course, certes, mais vers le toit du monde...

 

C'est parti!

 

 

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(rebelote...)


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(... mais les montagnes sont toujours aussi belles!)

 

9 heures de marche plus tard, nous arrivons au village où Mel nous attendait.

 

Les 3 derniers jours lui ont laissé le temps de se lier d'amitié avec la famille qui tient la guest house, et nous la retrouvons comme un poisson dans l'eau, comme si elle vivait avec eux depuis des années.

 

C'est sûr, ils l'ont tous adoptée!

 

Nous passerons une soirée incroyable, et une fois n'est pas coutume, le raksi réchauffera les marcheurs.

 

Le lendemain, nous reprendrons la route pour la dernière étape, en direction de Nayapul, avant de rentrer sur Pokhara :

 

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(le paysage ne ment pas, nous revoilà dans la vallée)

 

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(bravo à tous les porteurs qui acheminent absolument TOUT

ce que l'on trouve en montagne; ces mecs sont incroyables)

 

 

Une fois sur Pokhara, nous passerons une dernière soirée avec toute l'équipe avant de nous séparer et de repartir vers Katmandou.

 

Après une nouvelle journée de bus, nous revoilà dans la capitale où après avoir rempli les formalités administratives, nous profiterons de la vie en attendant nos visas :

 

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(une friterie belgo népalaise en plein Thamel : tout bonnement incroyable!)


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(le toit terrasse qui deviendra notre QG pour la semaine)


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(Bikash a eu un peu de mal après la 2ème...)

 

 

Après une semaine d'attente dans la bonne humeur, nous avons enfin nos visas pour franchir la frontière tibétaine!

 

Nous nous joindrons donc à un groupe car il est quasiment impossible de voyager seul au Tibet.

Mais peu importe, un mois plus tôt, les frontières étaient fermées pour une durée indéterminée, nous n'allons donc pas laisser passer cette chance!

 

Nous laissons donc une partie de nos affaires au QG dans le centre de Katmandou et embarquons dans un bus pour une journée de route en direction de la frontière, au Nord du pays.

 

Nous voilà partis pour 7 jours au Tibet!

 

A suivre...

 

 

 

 


19/05/2015
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7 jours au Tibet...

Yop tout le monde!

 

Nous vous avions laissés à notre montée dans le bus pour le Tibet, voici la suite de nos aventures...

 

Après un trajet d'une journée, nous avons passé la frontière tibétaine, non sans quelques petites pressions de la part des douaniers chinois.

En effet, dès l'arrivée au poste de douane, nous comprenons vite que malgré les années qui ont passées depuis l'invasion chinoise, la région est toujours sensible...

 

Au programme donc : la rencontre de Tsetan, qui sera notre guide pour la semaine, la rencontre du policier qui nous accompagnera dans tous nos déplacements en bus, la rencontre des douaniers qui fouilleront rigoureusement chaque sac...

Lorsque nous finissons après une bonne heure de "stress administratif" par passer la frontière, et un gigantesque panneau "welcome to China" donne le ton...

 

Evidemment, aucune photo n'est permise au niveau des zones officielles (contrôles de police, douane, bâtiments administratifs...), vous devrez donc faire preuve d'imagination!

 

De retour dans le bus, nous roulons vers notre étape pour la nuit : la ville de Nyalam.

 

Une fois sur place, le froid et l'absence de chauffage nous rappelle de bons souvenirs! (cf Ouille ouille ouille Uyuni! )

 

Mais une fois dans la rue, notre 1ère rencontre nous rappelle que nous sommes dans un endroit incroyable :

 

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(yak!)

 

Après un bol de soupe et une nuit plutôt confortable (merci les duvets!), nous remontons dans le bus.

Mais après quelques mètres, une fuite d'eau nous impose une escale technique...

 

Pendant que Nima et Pemba, les chauffeurs tentent de réparer, nous constatons que de gros travaux sont en cours à Nyalam.

La suite nous montrera que c'est le cas dans tout le Tibet...


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(où sont passés les tuyaux...?)

 

La seconde étape est constituée par une longue journée de route, en direction de la ville de Shigatse, qui se trouve à environ 450 km d'ici.

 

La route est longue, mais ponctuée d'arrêts plutôt sympathiques :

 

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(le col de Lalungla, et une première vue de la chaîne de l'Himalaya)


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(des drapeaux de prière, que l'on trouve partout

dans la montagne au Tibet, et également au Népal)

 

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(col de Ganchula à 5200m d'altitude, avec vue sur l'Everest en personne!)


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(taxi!)


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(les 3 frères)


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(quand on vous dit qu'il y en a partout!)


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(le gang de Ganchula!)

 

Après de longues heures de route, nous finissons par arriver à Shigatse, la 2ème plus grande ville du pays après Lhasa.

A peine sortis du bus, nous faisons un tour dans la ville et constatons avec surprise le niveau d'urbanisation :

 

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(une véritable ville avec banques, écoles et même un petit supermarché... le tout à 3800m d'altitude!)


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(forcément, l'altitude ça fatigue un peu!)

 

 Le lendemain, nous partons visiter le monastère de Tashilompu, qui est un des plus grands et des plus préservés du Tibet.

Il a survécu à la démolition massive par l'armée chinoise dans les années 50, et malgré quelques signes de la présence du régime de Pekin, l'ambiance qui y règne est incroyable.

 

C'est un monde à part au coeur de la ville :

 

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(paix)

 

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(ferveur)


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(mise en garde pour touristes peu respectueux...)


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(joie)


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(mini me)


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(la cour intérieure, juste avant l'appel à la prière de midi... un moment magique)


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(les moines bavardent...)


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(... et on bavarde avec eux! Merci à Tsetan pour les basiques en tibétain)

 

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 (au revoir!)

 

La prière de midi ayant commencé, le monastère ferme ses portes, et nous entamons une marche tout autour des bâtiments, où les bouddhistes viennent régulièrement en procession :


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(les rouleaux de prière, que l'on tourne tout au long de la marche en récitant les mantras)


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(les drapeaux de prières, sur lesquels sont inscrits les mantras)


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(pas de mantra...)

 

 

Après ce grand bol d'air frais, nous partirons pour Gyantse où se trouvent la Khumbula Stupa (les stupas sont les tombes réservées aux religieux "haut placés") ainsi que le monastère de Palkhor.

 

 

Réveil aux aurores, un thé et en route :

 

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(bouilloire solaire)


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(le fort de Gyantse)


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:)


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(certains murs sont élevés à partir de fagots de bois, le tout à la main...)


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(Mel et la Stupa!)


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(depuis le monastère)


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(dans le village, méfiez-vous des vaches, elles ne sont pas toutes commodes!)


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(encore des travaux, encore des drapeaux...)

 

Après cette belle journée, nous passerons une soirée plutôt festive, où un joyeux mélange de nationalités permettra à tout le monde de se rappeler pendant longtemps la chance que nous avons de nous trouver ensemble, ici et maintenant.

 

Au bout d'un moment, la timidité des serveuses tibétaines cèdera la place à la curiosité, et au prix d'une tactique d'approche digne d'un ninja, l'une d'entre elle finira par franchir le cap et nous demander de prendre des photos ensembles :

 

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(elle est floue, mais on a vraiment bien rigolé!)

 

Le lendemain, c'est un peu embrumés que nous reprenons la route vers notre dernière étape : Lhasa.

 

La capitale du Tibet se situe 260 km au Nord, et une nouvelle fois, le trajet nous en mettra plein les yeux :

 

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(le col de Nen Chien Bansar)

 

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(le barrage, vu du col de Sibila)

 

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(smile!)


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(la ferveur bouddhiste est toujours là...)

 

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(... là ce n'est pas de la ferveur, c'est juste que ça ne capte pas!)


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(un mastiff tibétain, parmi les plus grands chiens du monde)


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(au bord du lac Yamdrok)

 

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(pause pipi/photo avec Nima et Tsetan)


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(yak 2, le retour!)


Après une journée de trajet ensoleillée, nous finissons par nous approcher de Lhasa, et avant de pouvoir admirer le Potala Palace (résidence d'hiver des Dalaï Lamas) ou encore le temple Jokhang (lieu religieux et politique majeur de la capitale), nous constatons une nouvelle fois les traces de la présence chinoise :

 

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(les alentours de la nouvelle gare de Lhasa...)


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(... qui reliera directement Lhasa à Shangai)


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 (les infrastructures sont prêtes à accueillir toujours plus de consommateurs!)

 

Depuis quelques jours, nous oscillons constamment entre émerveillement, envie de prendre les gens dans nos bras, tristesse et bonheur intense...

En arrivant sur Lhasa, nous réalisons une nouvelle fois le caractère exceptionnel du Tibet, et surtout la chance que nous avons d'être là.

Le pays a profondément changé, et il continuera à changer.

Ici et maintenant, ouvrons grand les yeux :

 

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 (procession dans les rues de Lhasa à l'approche du temple Jokhang)

 

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 (ferveur devant le temple)

 

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 (joli t-shirt monsieur!)

 

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 (...)

 

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(depuis le toit du temple, une des rares photos autorisées)


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(le balcon de la chambre du Dalaï Lama, lorsqu'il y vivait)

 

A l'intérieur du temple règne une ambiance unique : une foule dense, des pièces chargées d'histoire (le destin du Tibet s'est joué il y a 65 ans ici même!), des moines, des touristes, des gardes...

Encore une fois, en silence nous avançons, les yeux grands ouverts.

 

Une intense émotion nous envahit lorsque nous entrons dans la pièce où le 17 novembre 1950, le 14ème Dalaï Lama a été  désigné à 15 ans chef spirituel et temporel du pays.

Moins d'un an plus tard, un accord en 17 points signant l'autorité de la Chine sur le Tibet était signé.

 

Une fois sortis du temple, nous avons bien besoin d'un café :


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(sous le régime de Pekin : adieu google, facebook et autres jacquie et michel...)

 

Une fois avalé notre café, nous nous rendons au monastère de Sera, qui se trouve en dehors de la ville.

 

1ère étape, l'endroit réservé aux morts.

En effet, dans la culture tibétaine, les gens décédés ne sont ni incinérés ni enterrés, mais découpés et offerts aux oiseaux!

J'imagine la tête de certain(e)s en lisant ces lignes, mais cette pratique est en accord avec la philosophie des gens ici.

C'est le cycle de la vie!

 

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(c'est au fond que ça se passe, mais on ne va pas plus près)

 

Nous continuons notre promenade à travers le monastère quand soudain la neige se met à tomber, et c'est avec surprise que nous découvrons que Adi et Tom, jeune couple venant d'Israël qui nous accompagne, voient de la neige pour la première fois de leur vie :

 

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(enjoy!)

 

Une autre particularité de la culture tibétaine et bouddhiste, qui est célèbre au monastère de Sera, c'est le débat des moines.

Nos camarades se réunissent tous les après-midi dans la cour du monastère, et se livrent à des discussions sur des questions d'ordre philosophique, religieux, etc...

Les discussions sont ponctuées par des gestes parfaitement codifiés qui signifient l'accord ou le désaccord des participants.

Tout ça se déroule sous l'oeil tantôt amusé, tantôt perplexe des touristes...

 

Les yeux des moines quant à eux sont franchement espiègles, et c'est un plaisir de les observer :

 

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(en train de checker son smartphone sous la robe...)


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(... il se fait griller, mais dans la bonne humeur!)



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(visiblement, ces deux là se connaissent depuis longtemps)


DSC_0024.jpg("accroche toi jeannot, ça va souffler")


Après cet épisode de démocratie philosophique, nous nous rendons le lendemain vers un autre endroit historique de la ville, le Potala Palace, la résidence d'été des Dalaï Lamas.

 

L'heure et le programme de la visite sont rigoureusement établis à l'avance par le gouvernement, et nous ne nous attarderons pas sur les innombrables contrôles de sécurité dans la ville et à l'approche du palais.

 

Une fois sur place, nous découvrons que le palais comporte 2 parties : l'une d'entre elle est réservée aux affaires d'ordre religieux, l'autre aux questions politiques.

C'est évidemment dans la 1ère que nous pourrons nous rendre...

 

A l'intérieur, aucune photo n'est admise, mais nous avons tout de même pu faire quelques clichés aux alentours :

 

 

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 (grosse émotion en montant les marches : le lieu est chargé d'histoire et ça se sent!)

 

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 (raccord)

 

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(street school)

 

Le soir, nous entamerons avec Pierro (photographe italien faisant partie de notre groupe) une promenade nocturne afin de profiter une dernière fois du palais, dans une atmosphère de tranquillité que seule la nuit peut nous offrir :


DSC_0038.jpg(gros trip en anglo/tibétain avec le chauffeur de taxi pour arriver jusqu'ici)


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(merci Pierro, c'était vraiment un bon moment!)

 

De retour à l'hôtel, nous passerons la dernière soirée du séjour dans la bonne humeur.

Nous étions un peu sur la réserve quand nous avons su que pour voyager au Tibet, nous serions obligés d'être en groupe...

Mais après ces quelques jours, nous réalisons que tout le monde était dans le même état d'esprit, et que nous avons eu de la chance, car l'ambiance était vraiment chouette, merci à la troupe pour ces bons moments!

 

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(la youpi team au Tibet)

 

 

Le lendemain, nous nous rendrons donc à l'aéroport de Gonggar afin de prendre un vol pour retourner à Katmandou.

Du coup, c'est encore baignés par l'atmosphère tibétaine que nous attendons notre avion, qui est annoncé avec une heure de retard...

 

Une fois à Katmandou, nous savons à quoi nous attendre pour obtenir nos visas (cf D'une frontière à l'autre...) et nous nous empressons donc de nous rendre vers les bureaux de douane.

Gagné!

Après 10 minutes, nous voici devant l'aéroport avec nos visas en règle... Bien plus rapide cette fois!

 

Le traditionnel ballet des rabatteurs s'exécute, mais ce coup-ci, nous avons vraiment le sentiment de rentrer à la maison, direction le Chill Out Resort et son fameux toit terrasse.

Une bonne douche, et ensuite nous irons faire quelques emplettes pour ramener des souvenirs... et oui, bientôt le retour en Europe!

 

Après 15 minutes de route, nous approchons finalement du Thamel, le quartier de notre QG où nous attendent le staff avec qui nous sommes devenus potes, et nos sacs à dos.

 

Soudain, la voiture s'arrête au milieu d'une avenue... Tiens d'ailleurs tout le monde est à l'arrêt.

Puis nous ressentons un choc, mais après vérification, personne ne nous a percuté.

Et tout à coup, Mel constate que tous les motards arrêtés tombent comme des dominos...

 

"Earthquake!" nous crie le chauffeur.

En une seconde, nous voilà en dehors de la voiture, le sol ondule sous nos pieds et il n'y a pas un bruit dans la capitale habituellement si agitée.

 

La minute nous paraît durer une éternité, mais la secousse se termine aussi brusquement qu'elle est apparue.

Nous comprenons à peine ce qui se passe que nous voyons les voitures et scooters redémarrer.


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(moment de flottement...)

 

Bon, ça ne doit pas être si grave... Continuons vers le Thamel.

 

2 rues plus loin, nous commençons à voir les façades effondrées, les poteaux électriques en travers de la route et surtout des milliers de gens qui affluent de partout, cherchant à s'éloigner du centre ville.

 

La décision est rapidement prise, nous cherchons à nous éloigner de la ville pour trouver un endroit dégagé.

Enorme coup de bol, notre chauffeur est adorable et veut absolument nous mettre en sécurité, et surtout, nous sommes en voiture.

 

Après avoir vu la foule s'amasser devant les hôpitaux, s'être fait refouler par l'ambassade française et avoir fait des provisions d'eau potable et de biscuits, nous finissons par atterrir dans une guesthouse tenue par une famille adorable, qui nous accueillera et s'assurera de notre sécurité avec une bienveillance incroyable.

 

S'en suivront 2 jours et 2 nuits à la belle étoile, dans la cour intérieure, guettant les mouvements des réservoirs d'eau sur le toit au gré des répliques.

 

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(bonne nuit!)

 

Durant ces jours marqués par la solidarité et l'attente, nous rencontrerons dans le désordre : des mécaniciens de l'armée russe, un pilote d'hélicoptère espagnol, un couple de jeune mariés américano/népalais, un jeune indien expatrié en arabie saoudite, un chauffeur de taxi dur en affaire...

 

Autant vous dire que la cour de cette guesthouse a été un joyeux bordel!

 

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 (zenitude russe)

 

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(pendant ce temps là, la nature reprend ses droits dans le jardin de la guesthouse)

 

Au matin du 3ème jour, José le pilote espagnol nous annonce qu'il a un transport avec son boulot pour se rendre à l'aéroport.

Ca tombe bien, notre vol retour pour Londres est prévu pour aujourd'hui, mais vu les circonstances, ça va être chaud d'assurer nos 2 correspondances!

 

Arrivés à l'aéroport, nous constatons ce que nous redoutions : c'est le chaos!

 

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(bon, va falloir jouer des coudes)


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(pas pour cette fois, c'est l'évacuation avec l'armée indienne)


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 (la tentative de demande d'infos auprès des compagnies

aériennes s'avèrera infructueuse : les bureaux sont déserts!)

 

Nous finissons par apprendre que notre vol devrait partir, mais on ne sait pas trop quand, ni trop comment...

 

Nous installons donc un petit coin de couverture en attendant de voir ce qu'il se passe, de toute façon, les vols ont déjà 4 heures de retard, donc les 2 correspondances jusqu'à Londres, c'est mort!

 

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(patience!)

 

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(ambiance woodstock à Katmandou)

 

 Au bout de quelques heures, nous entendons au loin quelqu'un crier à la recherche de belges, français, allemands, etc...

Après avoir piqué un sprint à travers la foule, nous rencontrons Anne-Lise, travaillant pour l'ambassade belge de New Delhi, et qui se trouve là par hasard pendant ses vacances.

 

Avec une efficacité rare et un altruisme naturel, elle vient de prendre les choses en main et est en train d'organiser un rapatriement avec l'armée belge.

Elle nous pose donc la question : "Voulez-vous rentrer sur Bruxelles?"

 

C'est le destin, tant pis pour Londres, la perspective de rentrer en Belgique s'impose d'elle-même.

 

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(un grand merci à cette personne incroyable)

 

Nous nous rassemblons donc, et rencontrons nos nouveaux compagnons : un ancien légionnaire et sa copine, tous les deux fans de parapente, un ingénieur belge en climatologie avec qui ils discuteront masses d'air, une bruxelloise sexagénaire pleine d'enthousiasme, sa pote infirmière, des triplés suédois aux chapeaux de cowboy, des familles, des enfants...

 

Encore une fois, un joyeux bordel, tout le monde est de bonne humeur malgré les informations éparses qui alourdissent le bilan de jour en jour.

 

Le campement s'organise rapidement quand Anne-Lise nous annonce que l'avion n'arrivera pas avant le lendemain.

 

Du coup, nous revoilà à la belle étoile pour ce soir, on fait avec les moyens du bord!

 

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(on boit du thé...)


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(on ramène quelques trucs à grignoter...)


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 (et on fait la connaissance de Babu!)

 

Alors que nous sommes assis en train de papoter, nous voyons débarquer un petit monsieur, tout penaud qui nous demande timidement s'il peut venir s'asseoir avec nous.

Evidemment... bienvenue Babu!

 

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(welcome on board!)

 

Il nous fait comprendre qu'il vient du Bangladesh, qu'il n'a rien sur lui à part son tout petit sac, et qu'il espère être rapatrié demain vers son pays.

Difficile d'imaginer à quel point il doit être paumé au milieu de tout ce chaos : l'aéroport est devenu le seul point de sortie du pays, et la foule ne cesse de grossir...

Le prix de l'eau est multiplié par 7 en moins de 24 heures, les toilettes sont saturées et l'accès à la cantine du coin est désormais limité par un garde à l'entrée...

 

Nous passerons donc la nuit avec Babu, et le lendemain, sans se parler mais avec une émotion palpable, nous nous dirons au revoir.

 

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(bonne nuit Katmandou!)

 

Le lendemain, les ONG commencent à arriver, et c'est un véritable défilé qui se déroule sous nos yeux :

 

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(think different)

 

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(les poussins vont permettre à la population de manger à moyen terme)

 

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(les journalistes aussi défilent)

 

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(l'heure des adieux pour nos triplés suédois)

 

Après une journée d'attente et d'au-revoirs, nous apprenons que l'armée a finalement l'autorisation d'atterrir, et nous voilà donc partis vers le tarmac :

 

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(Belgian Air Force!)

 

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(embarquement imminent)

 

Les émotions se bousculent : d'un côté, la joie et la belgitude s'installent dans notre petit groupe à la perspective de rentrer, mais de l'autre, tout le monde laisse une partie de lui ici...

 

Un sentiment général de culpabilité mêlé à une profonde nostalgie apparaît au décollage, mais rapidement, la vie doit continuer.

 

Les enfants rient, une partie de carte s'improvise tandis que chacun confie son histoire, son parcours.

Certains reviennent de loin.

 

Encore une fois, nous réalisons la chance que nous avons. On repense plusieurs fois à la succession des évènements...

Ce jour là dans l'avion, tout le monde croyait un peu au destin.

 

L'équipage est d'une gentillesse extraordinaire, et ce vol restera à jamais gravé dans nos mémoires :

 

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(Vanessa, qui malgré 5 heures de sommeil en 3 jours sera d'une bonne humeur constante)

 

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(séance photo dans le cockpit pour Dipika)

 

Après 2 escales et peu de sommeil, l'effervescence se ressent lorsque nous entamons notre descente vers Bruxelles.

L'avion atterrit, merci d'avoir choisi la Belgian Air Force...

 

:)

 

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(merci)

 

 

Tout le monde semble avoir besoin de quelques minutes avant de sortir de l'avion.

 

Une petite transition en quelque sorte.

 

Il est temps de se dire au revoir et d'aller retrouver l'autre partie de nos vies.

 

En route!

 

 

 

 

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 Kathmandu Airport  - 27/04/2015

 


22/06/2015
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